Vous souhaitez créer une association ? Découvrez dans cet article tout ce que vous devrez savoir à propos de la création d’une association en France.
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Étapes de la création de l’association
L’Affectio Societatis
Il s’agit du concept juridique français qui signifie que deux personnes ou plus partagent la même idée, et s’engagent personnellement à réaliser l’objet de l’association.
Rédaction du règlement intérieur
Toute association doit disposer d’un règlement intérieur assez détaillé qui définit les procédures démocratiques qui régissent l’association, son objet, le pouvoir et les devoirs du conseil d’administration et du comité exécutif. Tous les membres fondateurs doivent signer ce document. Ce faisant, ils réalisent cet affectio societatis.
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Siège
L’association doit avoir un siège social clairement défini, et son emplacement doit être clairement déclaré. Soit l’association a elle-même les moyens de louer ou d’acheter un local pour elle-même, de sorte que le bail ou l’acte garantit le lieu ; soit l’association est hébergée quelque part, auquel cas, une attestation d’hébergement doit être produite par la personne qui habite ou travaille au lieu d’hébergement. Une association peut toujours être hébergée dans un appartement d’habitation, à condition qu’il ne devienne pas un lieu où le public est reçu. Tous les documents officiels doivent y être conservés et doivent être facilement accessibles aux membres.
La documentation requise consiste en l’affidavit d’hébergement et l’identification de la personne qui héberge l’association.
La première réunion du conseil d’administration
Les membres fondateurs sont également les membres du premier conseil d’administration. Lors de leur première réunion, ils concrétisent l’identité des membres du comité exécutif, documentent le mode d’hébergement de l’association, donnent le pouvoir à une personne d’enregistrer l’association auprès de la préfecture, prennent la responsabilité de toutes les actions menées par l’association, préparent la déclaration à la préfecture afin que la création de l’association puisse être annoncée au Journal officiel et définissent le montant des différentes cotisations à payer par les membres de l’association.
Toutes les réunions du conseil d’administration, du bureau et de l’assemblée générale doivent faire l’objet d’un procès-verbal rédigé et approuvé. Ces procès-verbaux sont conservés dans un cahier spécial au siège.
Inscription
Tous les documents mentionnés ici sont nécessaires pour enregistrer l’association auprès de la préfecture. Le seul motif de refus d’enregistrement est la présentation d’une documentation inadéquate. Il s’agit de l’un des droits démocratiques fondamentaux en France – la liberté de créer une association.
· Statuts – au moins deux originaux. Il est conseillé de signer quatre originaux, de sorte que deux autres copies originales soient conservées par les membres du comité exécutif, une au siège et une dans un endroit sûr ailleurs.
· Affidavit d’hébergement de l’association/preuve de localisation
· Procès-verbal de la première réunion du conseil d’administration
· Remplir le formulaire spécial pour la publication (le Journal officiel) dans laquelle la création de l’association est formellement annoncée.
· Paiement de 26,50 € pour l’achat de cette publication (qui sera envoyée au siège de l’association par la poste)
· Copie de la carte d’identité du président du conseil d’administration.
· Le jour de l’enregistrement est l’anniversaire officiel de l’association. À partir de cette date, l’association est légale et peut fonctionner tout à fait normalement.
Ouverture d’un compte bancaire
Il est nécessaire d’ouvrir un compte bancaire pour le depot des comptes annuels. Les personnes ayant l’autorisation de signer sur ce compte doivent être spécifiées dans les statuts ou lors de la réunion initiale du conseil d’administration. La banque doit vérifier les références de chacune de ces personnes.
Responsabilité civile – La responsabilité limitée
Parce que l’association a une existence propre, elle peut avoir un actif et un passif distincts de ceux de ses membres, indépendamment de la situation financière personnelle de ces derniers.
Gardez à l’esprit qu’il n’y a que 2 types d’entités qui ont des droits légaux en France :
a) L’être humain (ou personne physique), qui est défini par :
– Sa date de naissance, une fois pour toutes, qui doit être rapidement enregistrée auprès de l’État (mairie) afin de protéger cette nouvelle personne.
– Son nom (nom de famille et prénom) donné à la naissance. Les parents, sous le contrôle de l’État, donnent le nom, car c’est une question importante.
– L’identification de son domicile – l’endroit où il vit principalement à un moment donné.
– Sa capacité à gérer ses affaires, c’est-à-dire sa capacité à s’occuper de ses affaires de manière claire et responsable.
– Son patrimoine – une notion juridique qui désigne l’ensemble des biens et des dettes de l’individu durant toute sa vie. Ainsi, un être humain ne peut avoir qu’un seul patrimoine.
b) La personne morale, qui naît de la volonté d’au moins deux personnes de créer une entité supérieure à la somme des individus, se définit exactement de la même manière :
– Une date de naissance rapidement enregistrée auprès de l’État (en l’occurrence, la préfecture de police) afin d’accorder à cette nouvelle entité son droit d’exister ; la signature des statuts par tous les membres fondateurs concrétise l’existence de l’association.
– Un nom donné à la « naissance », presque une fois pour toutes. Les membres fondateurs sous le contrôle de l’État (en l’occurrence l’INPI, ou Institut National de la Propriété Intellectuelle) décident du nom, car, là encore, c’est une question importante.
– Identification d’un domicile ou d’un siège social où les affaires sont principalement menées à un moment donné. Encore une fois, pour cette raison, ce domicile doit être protégé. Pour ces deux derniers points, seule une assemblée générale extraordinaire peut les modifier.
– La capacité de mener ses affaires par l’intermédiaire de personnes clés – membres du comité exécutif, membres du conseil d’administration et tout autre membre spécifié dans les statuts (voir ci-dessous). Ces questions doivent être stipulées dans le règlement intérieur.
– Un patrimoine – un concept juridique qui comprend tous les actifs et passifs pour toute la durée de vie de l’entité. Ainsi, un être humain ne peut avoir un droit de propriété par le biais de parts dans l’entité qu’en ce qui concerne son patrimoine personnel.
– Comme tous les êtres humains mourront, les statuts définissent la durée de vie de l’entité (généralement 99 ans). Une assemblée générale extraordinaire peut permettre à la société de continuer pour une autre période de 99 ans. La seule exception à cette règle est une association.
Patrimoine
Ce concept est absolument crucial, car il signifie que personne ne peut mélanger ses intérêts personnels avec ceux de l’association, et que toute utilisation personnelle des biens de l’association est un acte criminel. Aujourd’hui, le simple fait d’obtenir une faveur, aussi minime soit-elle, peut disqualifier l’association pour être traité comme une association complète.
L’association a l’obligation de tenir des livres comptables et de soumettre un rapport de fin d’année à l’administration.
Les cadres supérieurs, leur pouvoir et leur responsabilité
Trois postes sont extrêmement sensibles :
– Le président
– Le trésorier
– Directeur général
Le poste de président est le niveau ultime de responsabilité. Par conséquent, si l’association est jugée responsable de quelque chose, la responsabilité personnelle du président est très souvent en jeu. Cela est particulièrement vrai s’il a été impossible de déterminer les circonstances exactes de l’acte qui a conduit à une action en responsabilité.
Le trésorier est également personnellement responsable de tout ce qui est lié aux questions financières, y compris les détournements de fonds.
Le directeur général est responsable des activités quotidiennes de l’association. Par conséquent, rien ne doit se passer sans qu’il en soit informé et sans son autorisation, et il doit prendre toutes les mesures possibles pour prévenir tout acte répréhensible éventuel. Bien entendu, si un incident quelconque se produit, le directeur peut souvent en être tenu pour responsable.
Il est donc fortement conseillé de souscrire une assurance responsabilité civile spéciale pour couvrir ce type de responsabilité en cas d’incident. En effet, comme il est pratiquement impossible d’éviter tous les risques potentiels, tous les membres du comité exécutif devraient être couverts par la police.
La vie d’une association
Comment choisir entre professionnels et caritatif ?
Compte tenu de l’importance de ce choix, il est essentiel d’identifier clairement les raisons pour lesquelles l’association est créée et de l’organiser de manière à ne pas risquer d’être mal jugée, notamment par les autorités fiscales.
La question essentielle est la suivante : S’AGIT-IL D’UN TRAVAIL OU D’UN HOBBY ?
Si vous voulez que l’association soit une entité qui vous permet directement ou indirectement de travailler ou de gagner votre vie, alors il est pratiquement impossible que l’association ait un statut d’organisme de bienfaisance.
Si vous voulez que l’association profite au public, défini de manière plus ou moins étroite, et que vous ne vous attendez pas à en tirer un quelconque profit, alors le statut d’organisme de bienfaisance devrait être facile à obtenir.
Au cours de la vie de l’association, son statut peut passer de charitable à professionnel. Il n’est jamais possible de passer de professionnel à caritatif.
D’où vient le financement d’une association ?
Les associations sont financées par les cotisations des membres, par les fonds reçus soit des membres, soit des donateurs, par les subventions accordées par l’administration française.
Les associations professionnelles font payer leurs services, aux membres comme aux non-membres. Il est toujours possible de faire une distinction entre les membres et les tiers pour les coûts d’accès aux services offerts ou la nature ou le niveau des services que les personnes peuvent obtenir.
Enfin, les activités de collecte de fonds sont possibles pour les associations caritatives, mais elles doivent être clairement identifiées comme telles. En outre, l’association doit informer les autorités fiscales à l’avance, au cas où il y aurait un contrôle des livres ou des locaux. Cela est rarement fait, mais si c’est le cas, cela peut créer de sérieux problèmes.